Spotify est une légende dans le monde de l’agilité. Tantôt référence, tantôt buzzword leur organisation a souvent été citée en valeur d’exemple. A tort ou à raison ? Et bien certains employés de spotify ont donné un feedback.

A raison :

  • de grosses promesses organisationnelles en terme d’agilité : comment scaler, comment résoudre les mécontent des structures traditionnelles qui voient le business
  • autonomie
  • un modèle idéal de scaling d’équipe

A tort :

  • le management matriciel a résolu le mauvais problème : ou comment devoir négocier avec 15 ingénieurs, 5 responsables produit et autant de manager pour le moindre désaccord.
  • une trop grosse priorité a été donnée à l’autonomie de l’équipe : si une grosse attention à été portée sur l’autonomie de l’équipe, la collaboration entre les équipes n’a pas été travaillée du tout. Vous me direz est ce un problème de définition du périmètre des produits ? Bonne question que spotify n’a pas résolue, trop d’autonomie pour les équipes combinée à une structure de management assez discutable ont eu raison de la performance espérée.
  • une collaboration supposée : dans toute structure il y a des processus de collaboration. Il semble que chez spotify le passage de 1000 à 3000 personnes se soient accompagné d’un manque de compétence agile, et donc de langage commun pour que les équipes s’animent sur des objectifs communs. Ce n’est pas un problème nouveau, mais du coup la promesse n’est pas rescpectée 😉
  • une mythologie qu’il a été difficile de démystifier : tomber dans le buzzword avant de proposer quelque chose de nouveau. Finalement beaucoup de branding sur de nouvelles méthodologies ont brouillé les pistes (tribus au lien d’équipe cross fonctionnelle par exemple) bloquant par la même toute possibilité d’évaluation concrète de la performance des méthodes employées puisque non comparables avec le reste du marché.

Que peut on conclure ? Et bien 2 choses :

1/ La communication autour de ce modèle aura au moins eu pour avantage de faire de la publicité pour des modèles d’organisation différents. Le problème vient du fait que cela incite d’autres à « faire pareil » et prend de faux airs de publicité mensongère.

2/ Fervent défenseur des solutions pragmatiques, mon avis est qu’il ne faut pas adopter de modèle tout fait, autre que des modèles très basiques. Ca ne fonctionne que très rarement. Si SAFE fonctionne pour vous bravo mais le taux de rejet est très importants… et les déviances nombreuses.

Le modèle spotify

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