Coach agile, scrum master ou autres agilistes… il vous arrive forcément régulièrement de devoir convaincre lorsque vous arriver dans un nouveau contexte. Et votre posture est déterminante dans ce cas.

On m’a remonté un point particulièrement intéressant récemment, lors d’une intervention dans une société ayant une culture « à l’ancienne » : « ta posture de consultant peut être un problème ».

Ayant toujours une certaine attention pour amener diplomatiquement les changements, j’ai chercher à creuser et trouver quel était précisément le point problématique : communication ? méthode ? timing ? ou encore changement trop important ?

La réponse s’est trouvée être dans mes exemples, mes références. Lorsque l’on amène une transition on est souvent tenté de prendre exemple sur des équipes qui ont réussi, qui font office de référence : netflix, spotify (un classique), google, apple etc… Dans un contexte ou la résistance au changement peut être assez marqué c’est une erreur stratégique. Les grandes entreprises ont beaucoup d’intelligence dans leurs rangs, et si les bonnes méthodes ne sont pas adoptés si facilement c’est que la résistance au changement vient de facteurs annexes (politique, économique, pyramide d’âge, etc…).

Comment faire alors ? Et bien ce sont dans les fondamentaux de l’agile qu’il faut aller chercher la réponse : faire petit, démontrer et scaler. On ne peut que s’appuyer sur des résultats incontestables pour démontrer et donner envie. Vous travaillez dans le bancaire, tout le monde touche son bonus à la fin de l’année et vous ne faites pas d’agile ? Ne changez rien si vous ne voulez pas le faire. L’agilité est une réponse à un problème, elle n’est pas là pour en créer.

Cette fameuse posture de consultant, de donneur de leçon, d’étranger qui vient dérouter le quotidien doit être prise avec des pincettes. Si vos interlocuteurs sont braqués et vous rangent dans la catégorie des parasites alors vous aurez perdu votre auditoire, et la tâche deviendra beaucoup plus ardue. Favorisez plutôt une émergence de bonnes pratiques par l’intelligence collective tout en mettant la main à la pate, quitte a ce que ce soit pour exposer des ça marche pas. Laissez les trouver leurs solutions tout en proposant, en suggérant et en accompagnant les hommes.

Oui, dans ces contextes particuliers ce sont les mêmes personnes qui sont au courant des moindres faits et gestes d’Elon Musk ou autres Steve Jobs qui refusent que l’on viennent leur expliquer la vie à coup de standards du marché. C’est un peu paradoxal mais il faut en tenir compte dans sa communication. Alors oui vous serez frustrés, ça avancera moins vite et ça sera plus compliqué. Mais c’est aussi une forme de challenge.

La posture de consultant

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